Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.

29 novembre 2013

On entretient tous une certaine marge d'illusions, comme de la mousse au dessus d'un plat. On cherche tous à voir le monde d'une manière plus positive, pour pouvoir vivre tranquillement, ou au minimum, continuer à vivre comme le souhaite le système. On cède tous dans une certaine mesure aux pressions du système, et donc, on a tous besoin de ces illusions pour éviter d'être confronté à soi-même et à la réalité. Notre pensée elle-même est continuellement mélangée à un substrat d'illusions, et même quand certaines sont abandonnées, on en choisit d'autres pour continuer à vivre. La grande partie des choses qui enthousiasment ou qui rendent heureux les gens sont à la base des illusions, et c'est une programmation du système qui provoque l'émotion ou l'humeur soi-disant positive correspondante. Une illusion est par nature quelque chose de furtif, on ne la voit pas, elle ne se voit que de l'extérieur, dans le regard de quelqu'un d'autre. Chacun a ses propres illusions, ses propres passions, ses propres pensées émotionnelles qui l'entraînent dans des expériences auxquelles seul son inconscient s'attendait. Maintenant, quelles sont mes illusions ? Où est-ce que j'imagine des choses rassurantes, alors qu'il n'y en a pas ? Où vois-je du positif, alors que c'est du négatif, et où vois-je du négatif, alors que c'est du positif ?