Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.

24 septembre 2011

Souvent quand je pense à des choses importantes, à ma vie,

et que je demande conseil à mon âme elle réponds -je m'en fous.

Le monde est une prison pour l'esprit... et bien que personne n'en sorte indemne il est également écrit qu'on peut en sortir vivant, c'est-à-dire en esprit.

22 septembre 2011

Sur Terre, on ne voit pas qu'elle est ronde et qu'en marchant indéfiniment, on reviendrait toujours au même point.

Quand on vit, on ne sait pas que l'existence est ronde et qu'on reviendra exactement au même point.
A moins de créer une spirale.

19 septembre 2011

Le contrôle des populations est lié au contrôle de l'esprit. L'esprit créé l'énergie. Pour contrôler les populations il suffit d'induire un état d'esprit d'esclave aux individus libres, et ce par le mensonge. La vérité rend libre parce qu'elle rend à l'individu le pouvoir de choisir par la pensée son état d'esprit. La liberté de l'esprit est la seule liberté et un esprit libre est un individu libre.

16 septembre 2011

La spiritualité n'est pas une pratique,

Ce n'est pas une doctrine,
C'est un état d'esprit qui entraîne un état d'être,
C'est une fixation sur le centre de lumière rayonnante, éternel et hors du temps,
C'est une flèche qui atteint le coeur et délivre la grâce,
C'est une transmutation de chaque cellule qui devient un corps nouveau adapté à l'esprit nouveau,
La spiritualité est la disparition de toutes les tensions,
C'est l'accomplissement sans force,
L'ouverture à l'énergie active qui demande seulement à être,
Sans aucun intermédiaire, ni aucun artifice.
C'est juste une question de trouver la pensée juste,
Car chaque pensée entraîne un état,
C'est l'écluse qui ouvre plus ou moins ses portes à l'énergie,
Une pensée les ouvre en grand
C'est la porte de l'amour, qui ouvre à la perception,
La clef de cette porte,
Est la clef des champs stellaires,
C'est la compréhension de l'intelligence du cosmos,
Infime clef, si petite,
Qui demande une attention toute aussi infime,
L'oeil qui perçoit sa lumière dans la boue, la paille, le vain et l'illusoire,
a trouvé l'Or
le centre
le coeur
le diamant
la source
la miraculeuse colombe
et toutes choses réunies...

La divinité de l'homme dépend d'une simple pensée
Une pensée en forme de flèche,
qui atteint le milieu de la cible,
Après mille tentatives.
La réussite est à portée de main,
Et ce n'est qu'une chose...
Mille vies d'errances, pour cette seule et unique réussite
C'est le tour de main suprême,
de l'être rectifié.

Les circonstances de la vie nous font aller en tous sens
La nature ne peut accomplir le seul et unique pas, essentiel,
pour quitter la zone de trouble
C'est à l'être de fixer l'ancre au delà de la nature
et de parfaire ce qu'il ne lui est pas donné de faire.

Ce qui est le plus difficile à réaliser dans les circonstances de la vie
Comment percevoir le silence dans le bruit, l'immobilité dans le geste ?
C'est comme tendre un fil dans le vent
Qu'emprunte la lumière
Oh! qu'il est difficile d'obtenir l'inaltérable divinité
et le pouvoir d'être sans pouvoir.

Quand je vis, j'ai l'impression que tout est déjà fini et que les gens sont déjà morts,

Car en effet ils le sont au milieu de la nuit,
Le sommeil se termine,
Il creuse une mine dans la terre puis après avoir récolté le minerai,
Il ressort,
Le ressort, c'est le trajet du mineur et sa remontée en spirale,
Jusqu'à enfin l'air pur,
Le baptême par le feu de Ionas,
Nous sommes des graines perçant l'obscurité mais la plupart,
lorsqu'elles s'éveillent,
Sont dévorées à la surface dans cet univers prédateur.

Le contact avec la mer...

Suppose assouplir la rigidité...

L'impression de tout connaître autour de soi,

étiqueter, supprimer l'inconnu,
Il effraye...
Car il est en-dehors de la sphère du moi.

13 septembre 2011

Si on se souvenait de ce que l'on vit, on n'aurait pas à le revivre.

6 septembre 2011

A chaque fois que je me suis demandé ce que je faisais ici,

Je me suis souvenu de moi.
Le film tout entier de sa vie,
n'est pas soi.

31 août 2011

Sortir du film

Perçue de loin, la vie est un "film", qui est entièrement fixée de la naissance à la mort, car les possibilités de changement sont closes dès que l'âme est incarnée.

En d'autres termes, s'incarner suppose la connaissance de la vie qui est choisie et l'acceptation de celle-ci.
L'âme qui s'incarne perçoit ses expériences, ses rencontres, ses leçons et sa mort.
Il faut "mourir avant de mourir" pour percevoir cette vie pour laquelle les dés sont jetés, et la lire comme on lirait la biographie d'un quelconque inconnu ayant vécu et étant mort.

27 août 2011

J'ai l'impression que je connaissais déjà chaque personne que je rencontre,

Et que chaque rencontre n'est que la continuation de quelque chose d'ancien,
Quelque chose me dépasse totalement,...
C'est mon âme. Ma propre âme qui me dépasse et je ne comprends rien ???

22 août 2011

Il faut découvrir l'état d'esprit de plénitude

L'état d'âme de plénitude et l'état de corps de plénitude
L'harmonie des trois signe la venue du quatrième
La Grâce, la Lumière

L'énergie de l'esprit est comme une bulle si légère sans cesse repoussée

Elle est comme une plume, douce et bienveillante, comme un baiser
L'énergie de l'esprit est un don de dieu, une robe dorée uniquement spirituelle
C'est le soleil du sommeil qui dore avant l'aube des yeux

L'esprit, c'est la rosée du matin,

Qui nous remplit de joie lorsqu'il n'y a plus rien
Et qui nous aime lorsqu'on s'est rendu aimable
C'est le rouge de l'âme qui parachève la candeur

Le vampirisme c'est frapper à la maison de quelqu'un... d'autre car il y a de la lumière et il fait chaud. Et revenir frapper encore, encore, et encore...

20 août 2011

Penser à Soi,

C'est-à-dire fixer son attention sur le socle vide de l'étant,
C'est être ouvert,
C'est recevoir le monde en Soi,
Cette capacité s'éteint,
Lorsque le désir s'accapare en Soi une version personnelle et brouillée du monde
Qu'il a besoin de fixer pour mettre en acte le désir,
Mais je fais revenir le désir à la racine,
Je me détache des images et fausses conjectures,
Je déroule de moi le serpent constricteur du désir,
Je libère le potentiel du vide,
Je pense à moi et non à l'image,
Le monde est un rêve que j'imaginais,
La pensée retournant à Soi,
le fait disparaître aussitôt.
La clef est la conscience,
seule créatrice,
araignée tisseuse.

« Moi, Ici »

(Une définition de la conscience)

9 août 2011

La longueur du temps cache la vérité du néant


Anne Clark - Our darkness

Me = La personnalité, You = l'Âme

Through these city nightmares you'd walk with me
And we'd talk of it with idealistic assurance
That it wouldn't tear us apart
We'd keep our heads above the blackened water
But there's no room for ideals in
this mechanical place
And you're gone now

Through a grimy window that I can't keep clean
Through billowing smoke that's swallowed the sun
You're nowhere to be seen

Do you think our desires still burn
I guess it was desires that tore us apart
There has to be passion
A passion for living, surviving
And that means detachment
Every-body has a weapon to fight you with
To beat you with when you are down
There were too many defence between us
Doubting all the time
Fearing all the time
Doubting all the time
Fearing all the time
That like these urban nightmares
We'd blacken each other skies

When we passed the subway we tried
to ignore our fate there
Of written threats on endless walls
Unjustified crimes carried on stifled calls
Would you walk with me now through this pouring rain
It used to mingle with our tears
then dry with the hopes
That we left behind
It rains even harder now .

12 juillet 2011

Prendre le temps de penser... retenir son esprit et penser.
Chose rare de nos jours.

La vie est une longue affaire, elle ne s'arrête jamais.

C'est ce que la vision claire de la mort fait voir.
Il n'y a pas de mort pour l'esprit, qui est éternel.
Ce qui meurt est transitoire, et ce qui survit à la mort ne l'est pas.
La mort est l'éternité spatiale de laquelle jaillit toute particularisation.
L'éternité est la mort, car la mort est la vie réelle.

La liberté est avant tout une impression de beauté,

Et le beauté vient de la perception de l'éternité au travers du monde.


7 juillet 2011

Chacun est en potentiel le Tout, la lumière

En réalité nous sommes parcelles, les couleurs
L'expression du Tout est vaste et particulière

2 juillet 2011

A chaque fois que nous faisons quelque chose
Nous attendons l'écho de ce que les autres vont en dire
Or si le mur disparait, que reste-t-il de l'écho ?
Pourquoi alors toujours faire comme chacun fait ?

23 juin 2011

Lorsque le souvenir est souvenu à l'instant même de sa création,

Et lorsque l'avenir est déjà advenu à l'instant même de sa création,

Lorsque je vis ce que j'ai déjà vécu,
Et lorsque je vis ce que je vais vivre.

Lorsque l'instant contient toutes les parties de lui-même,
L'esprit s'épanouit.

20 juin 2011




La lumière engendre la lumière,
Le feu illumine même les cendres,
La lumière de l'intérieur annule les traces,
Ce qui n'est pas lumineux est brûlé,
Ce qui persiste est brûlé,
Par la lumière tout est renouvelé,
La matière est entièrement lumière,
La matière qui reçoit la lumière est Feu.

Libérer tous les poids qui pèsent sur le coeur,

Ne jamais tenter de s'identifier aux effets que le coeur produit dans la pensée,
Car le coeur s'épanouit s'il n'est limité par rien,
Il ne faut pas chercher à conserver pour soi cet influx universel,
Il est à tous, il est partout, il est pour tous.
Tout ce qui est ancien est régénéré par le feu et dans le feu,
Lumière, Χ, Là est notre rayonnante Vie.

J'ai trouvé ce que Je Suis,

Je Suis la Force vitale qui est dans le coeur,
Je ne suis pas la force pulsionnelle qui me force à vivre,
Je ne suis pas la force intellectuelle qui me force à exister,
Ces fantômes imaginées je n'y adhère plus,
Je suis le feu qui fait jaillir l'eau,
Je suis le feu qui fait souffler le vent,
Je suis le feu qui fait se poser les cendres,
Je n'ai pas de visage, je suis incréé,
Je suis la vie, mais je n'ai pas de vie,
Je suis ce qui donne la vie, mais je n'ai pas de corps,
Je suis là de toute éternité, et je clignote dans le temps,
Je suis ce qui est fixe et lumineux,
Pierre de diamant, d'ambre et de sang,
Je suis la fleur qui s'ouvre au milieu de toute existence,
Pour se refermer, et se renouveler,
Je suis le cycle, qui n'avance ni ne recule,
Je suis le zéro, je suis le point,
Je suis ce qui est immobile à jamais,
Et je suis ce qui est foudroyant pour toujours,
Haut et bas, deux et trois,
Je suis Un.

J'ai trouvé ce que Je Suis,

Je Suis ce que je ne suis pas.
Pourtant,
Je suis ce que j'étais, ce que je serai,
Mais cela je ne le suis pas.
Je Suis le non-je suis.
Quand je dis je suis,
Je ne suis pas Je Suis,
Le sans forme est inexprimable,
Le sans visage est inimaginable,
L'esprit est plus fluide que l'eau,
Plus intense que la lumière,
Plus intime que la chair.

La voix du monde parle en moi,

Elle obscurcit ma Voix,
Ma Voix je ne l'entends plus,
Je n'entends que la voix du monde.

Pour se retrouver,
On ne peut pas se fier à une image,
Mais seulement à une sensation fine,
En retrouvant derrière chaque image dans laquelle "on se reconnait",
La même sensation fine,
Qui annonce à l'écoute,
La grandeur de l'âme,
Apprendre à faire perdurer cette sensation,
c'est garder la flamme.

Tenir la flamme,
c'est Arrêter le monde.
C'est l'unique et seule Victoire du chevalier.

Lorsque j'occupe mon esprit à une activité répétitive et lassante,

Ainsi que je l'enivre comme une petite bête féroce,
Mon âme pure et subtile s'éveille, délivrée de la pesanteur du moi,
Douce et oubliée, elle se repose et revit,
Je retrouve ce que je suis.
Le coeur de mon âme bat sur un rythme qui ne supporte les pressions du monde,
Le monde bruyant l'empêche et la contraint,
Supprimée elle pleure.

16 juin 2011

Je vis ici parce que je suis cristallisé,

c'est-à-dire que je reviens toujours sur un aspect,
une facette de moi-même que je prends pour sa totalité.
La raison pour laquelle j'y reviens,
c'est la crainte existentielle d'être autre chose que moi.
Cette force réintègre tout inconnu dans le connu,
Ainsi je stagne et je décrois.

14 juin 2011

L'expérience de la vie s'apparente à la recherche de l'or avec une bâtée, dans une rivière.


La rivière est la "durée" qui nous est donnée de connaître, la quantité d'expériences qu'il nous est donnée de vivre.

La bâtée est l'esprit, l'or est l'âme.

Si l'esprit recueille assez d'or, le chercheur n'aura pas vécu en vain.

Pourtant, rares sont les personnes qui conservent ne serait-ce qu'une petite paillette d'or à la fin de leur existence.

Parfois, elles ne savent pas même qu'elles ont de l'or en-dessous des débris.

11 juin 2011

Au réveil, ce que l'on a fait dans les rêves, c'est déjà oublié.


Ainsi de la vie.

8 juin 2011

Dans chaque sensation il y a une énergie,

Y porter attention,
C'est nourrir son esprit.

Porter attention à ce qui a été négligé,
Et qui est toujours là dans le maintenant,
C'est faire revivre son esprit.

Sur une journée, sur une vie,

Ce à quoi nous pensons :
-- Comment vais-je apparaître aux autres ?

Ce à quoi nous ne pensons pas :
-- Comment vais-je être à moi-même ?

Telles sont nos vies comme autant de cellules d'un rêve collectif.

L'enfant arrive léger, libre d'expression,

Puis lui est imposé une façon correcte de s'exprimer,
Qui réduit alors cette liberté.

L'énergie à la racine de cette liberté, se voit retournée,
Vers une intériorité fausse puisque étrangère,
Bâtie de normes, d'images et d'idées,
Qui ne sont qu'une infime portion de l'être tout entier.

La pesanteur alors s'établit,
Le cercle ouvert se referme, s'étrange et s'asphyxie,
Toute légèreté se dissipe.

L'inquiétude sur la façon dont on sera perçu,
L'effort fourni pour s'adapter à des contraintes imaginaires,
Constamment la peur,
Tout est mort sur la terre entière.

Que faut-il être pour le regard des autres ?
Ce que les autres n'arrivent pas à être ?
"Moi" ? Cela ne me regarde pas.
C'est définitivement sans importance.

Penser à "soi", de boucles en boucles sans fin,
Toujours et encore --
Destin d'Homo Sapiens

A chaque véritable changement intérieur, le monde paraît différent. Parfois il parait si différent qu'on penserait le voir pour la première fois de sa vie.

2 juin 2011

Lueurs enneigées, neiges illuminées

25 mai 2011

Rêve 21 mai

J'étais dans une base souterraine, mais petite, comme l'appart au début de la série Jared
tout y était reconstruit, quelques pièces avec le minimum pour vivre, rien de superflu
plusieurs pièces et un "dehors", petit espace avec un gazon
j'étais l'assistant passif de "moi" actif
"moi" était toujours très occupé
à un endroit il y avait une sorte de portail dimentionnel
autrefois j'étais passé dans un sens, pour jamais pouvoir revenir
certains livres contenaient toute la connaissance, je voyais des gros bouquins sur les oiseaux australiens et autres
ils avaient été réécrit à l'identique sauf pour qq phrases et mots, et tournures, mot "silence"
incrustés
une fois "moi" revenait de l'extérieur et je l'attendais en plantant des carottes
il y avait comme une intelligence curieuse mais froide qui nous observait tout le temps
toutes les clefs étaient en notre possession
tandis que le moi s'activait à quelque chose, je le surprenait à l'entendre parler
j'avais entendu ses pensées, je lui dis
mais il ne me parlait pas de son projet
mais se mit en route à faire quelque chose
il m'explique que pour ouvrir une porte dimensionnelle
il faut projeter de la lumière
nous sommes faits de lumière, "lumière" est la clef
si quelques électrons se "retrouvent" de l'autre côté,
un effet de vortex peut s'enclencher et le portail se rouvrir
mon double a commencé à construire un talus en pente
puis recouvert des morceaux de tissu je crois
plusieurs "toboggans" où l'eau s'écoulait rapidement
apparemment il voulait réunir ces toboggans pour en faire une sorte de "jet"

"Se sentir bien", c'est être attentif à ses sensations, être présent. C'est aussi le cas lors de la souffrance, c'est pourquoi on pourrait dire que l'on se sent bien lorsque l'on souffre beaucoup. A chaque fois, l'esprit peut s'incarner dans la matière. Quelque chose d'extérieur l'en oblige. Le travail se résume à amener l'esprit à s'incarner.

14 mai 2011

Le manque est toujours un manque de vie
La vie nous est apportée par la vision du sacré
Par une grâce incroyable le sacré nourrit l'être.
La reconnaissance du sacré dans le monde,
Provoque l'exultation des forces de vie intérieures,
Qui à leur tour nourrissent le monde,
Ainsi l’œuvre splendide est menée à son terme.

Nouveaux-nés,
Vos esprits sont ouverts,
mais déjà vos mains se ferment
Votre capacité à recevoir touchera à sa fin,
Vos esprits flétrirons, votre corps contracté se tordra désordonné.
Il est aisé de faire, ardu de défaire,
Notre conscience de soi, n'est que la sensation des doigts sur notre paume,
Le reflet d'une illusion par une autre,
Ce n'est qu'une contraction qui a pour œuvre la destruction
et pour fin l'anéantissement,
C'est pourquoi il faut hâter l'anéantissement pour ne pas se perdre en chemin.
Cette expérience terrible à laquelle chacun tente d'échapper,
Celui qui l'accueille atteint la béatitude,
Celui qui par la mort est rétabli,
Est né de nouveau.

12 mai 2011

Combien de temps passé à se demander "suis-je comme les autres veulent" et à tenter de rectifier quelque chose qui n'a pas besoin ni ne doit l'être ? Combien de temps passé à penser aux apparences ? Pourquoi chercher à perfectionner ce qui est déjà parfait ? D'où vient cette volonté qui détruit la vie là où elle se trouve ?

Je fais; quelque chose en moi ne fait pas.

J'agis; quelque chose en moi n'agit pas.
Je pense; quelque chose en moi ne pense pas.
Ce qu'il y a, c'est la perception.
Ce qu'est ce monde, je le suis aussi,
et cet air aussi,
est le mien avant que je ne le respire,
où est moi ?
Je ne le sais pas.

Le monde entier se résoud dans l'unité,
Mon crâne est une tourelle invincible
Les vagues troublées se brisent à ses pieds
Je me suis réveillé et tous les bruits avaient disparu
La rue était vide et je marchais jusqu'à la fin
Quels que soient les mouvements,
Je suis et je resterai un et indivisé,
Sur le point infime la paix règne intense, entière,
Sans accroche, détaché de la fumante agitation,
Vide et calme est le lac immense des nuages,
Et les instants qui s'échelonnent successivement,
La machine semble avancer dans la vapeur et la poussière,
Or bien au-dessus vole un oiseau de feu,
Qui embrase toute cette agitation et rend à la lumière
Le souffle d'avant le souffle.

Les hommes sont aisément surpris, et aisément déçus,

mais difficilement émerveillés, et difficilement objectifs.

8 mai 2011

Pris dans le passé. Moi et ce qu'il y a autour de moi sont entièrement du passé. Ma conscience se trouve au-delà et quand elle resurgit elle me demande - que fais-tu dans le passé ? et elle m'appelle - passe la porte oubliée et rejoins-moi.

22 avril 2011

Un désir et une crainte forment un déséquilibre

Un déséquilibre forme une ride, une perte d'énergie
Plus l'être est préoccupé, plus il forme de déséquilibres
Plus il y a de déséquilibres, plus le temps passe "vite"
Sans déséquilibre, le temps n'existe plus.
Les déséquilibres sont pesants, l'absence de déséquilibre est légèreté.
L'être est légèreté, par nature il est au-dessus du monde.

21 avril 2011

Le but... : accumuler assez d'énergie (en faisant cesser toutes les tensions une à une, pour laisser émerger l'a-ttention) afin de pouvoir vivre tous les évènements de sa vie en même temps (évènements passés, actuels, futurs, peu importe).

18 avril 2011

Pas d'harmonie sans cohérence, tout doit faire un.

Nous sommes limités pour développer quelque chose à l'intérieur de nous qui nous fera grandir.

20 mars 2011

I have the impression of emerging from a dream. Everything is real. I feel free, and at peace. In this state, I do not seek, I do not wish, I do not expect anything. There is only what "I am" in this moment. I know now how I am here and why I am here.


Jeanne de Salzmann, p.292, The Reality of Being

13 mars 2011

La matière... fine couche cristallisée de substance perceptive... la chaleur l'approche et l'explose d'un seul coup.

11 mars 2011

Ne sachant alors où aller, je rencontrai un vieil homme aux cheveux grisonnants, dont la seule occupation était de répéter l'alphabet dans un sens, puis dans un autre, journées après journées, sans qu'il ne comprit ce qu'il se passait dans son esprit. Quelque chose lui faisait répéter les lettres de l'alphabet, sans qu'il n'y comprit rien, et sans qu'il ne sache pourquoi il le faisait. Ce vieil homme marchait avec difficulté, mais décrivait à la fin du jour un cercle parfait qui lu permettait ainsi d'arriver exactement là où il s'endormait le soir. De ce manège, dont il ne semblait pas conscient, il paraissait même satisfait. L'ordre avec lequel il exécutait ses gestes atteignait la perfection, mais il cherchait cependant à la reproduire avec une perfection plus grande encore.


J'avais le dessein lui dire, sans toutefois le brusquer, qu'il y avait de grandes chances qu'il périsse assoiffé ou affamé, ou victime d'un obstacle qui mettrait à jamais un terme à son existence. Je choisis finalement de le suivre, avec silence et sans jamais dévier de sa route. Avec grande difficulté, j'arrivai à reproduire son pas régulier et la courbe de sa marche circulaire, pour le soir m'endormir au même moment puis reprendre de la même façon le lendemain. Je continuai ainsi, espérant découvrir la raison impérieuse qui devait gouverner une telle existence.


Plusieurs cycles s'étant répétés, et n'ayant toujours pas obtenu de réponses, je décidai de légèrement dévier sa course en modifiant l'orientation de certains objets qu'il était habitué à rencontrer sur son chemin. Incapable de comprendre la raison de ces changements, et n'ayant toujours pas remarqué ma présence derrière lui, il se mit à pousser un cri terrible qui le replaça instantanément sur la route qu'il s'était fixé depuis, peut-être, une époque très reculée. Devant l'inefficacité de mon stratagème, je décidai alors de me placer en face de lui dès son réveil, peut-être ainsi me répondrait-il. J'observai attentivement le soleil se lever, et tout de suite l'expression de son visage se raidir, puis quelques nerfs s'agiter. C'est lorsqu'il ouvrit les yeux que je remarquai une chose terrible. Il y avait dans son regard la même noirceur pesante et glacée qui recouvrait les esprits de la ville.


Pour la première fois, je le voyais prendre une autre direction. Comme alerté par une menace inconnue, il s'approcha de moi, poussa un grand cri et se mit à me poursuivre. Longtemps après, je gardai le souvenir de cette mésaventure. Il me semblait ne pas pouvoir la comprendre. Mais un jour, tout était clair. Les mouvements que j'avais observé en ville me rappelaient la marche du vieil homme et je finis par saisir l'évidence : le nombre des années réduisant la force de l'impulsion, l'amplitude des gestes et la qualité de l'effort, le cercle que je ne percevais par dans la ville avait fini par tant rétrécir qu'il était distinctement visible aux yeux de n'importe quel voyageur.


La recherche d'une vie et la recherche d'une âme sont une seule et même chose. Dans la nuit, je ne savais où aller. Puis je vis une porte, revêtue de plusieurs couleurs mélangées, prise comme dans un étau par le mur, repoussée de tous côtés, et aspirant mon regard. Plus je m'approchais, plus la chaleur était intense, et lorsque je saisis la poignée, je fus projeté dans un espace vide, dont je ne compris ni le sens, ni l'orientation. J'aperçus enfin quelques lueurs, qui ressemblaient à des nuages épars, puis un horizon de vagues morcelées, et dans les ténèbres, je traversais les cieux et arrivais sur le sol.


Autour de moi, comme dans un mauvais rêve, des courants glacés m'enserraient peu à peu, jusqu'à ce que mon âme délavée et délaissée, m'abandonna. Je vis une lumière monter, disparaître enfin de mon champ de vision, et je sus que mon voyage était sans retour. Mes troubles prirent fin et ma conscience se stabilisa. Je vis quelques reflets apparaître, sur une terre insipide et malléable, et mes doutes s'écartèrent, car enfin je perçus dans quelle terrible situation je me trouvais.


Je fis donc trois fois le tour de la terre. La première fois, je vis la vacuité, je ressentis du chagrin. La seconde fois, je vis la vanité, je ressentis du remords. La troisième fois, la vérité me frappa comme une pierre sur un crâne dégarni : cette aventure est une farce, et j'arrêtai toute entreprise d'exploration. Je me réveillai alors derrière un carreau, au dernier étage d'un grand immeuble, terne, habituel, comme fabriqué de poussière. Un grand nombre d'êtres inconnus se blottissaient entre ces murs froids et imbriqués, éclairés de lumière artificielle. Au-dehors, le ciel irisé étouffait les sirènes s'élevant de la tiédeur invisible composée par autant d'édifices de ce genre.


Avais-je perdu l'esprit ? Je me mis à courir, dans toutes les directions. Il fallait regarder attentivement, peut-être l'issue était-elle proche, insoupçonnée, derrière ce vieux portail, au fond de cette cour, ou bien au-dessus des toitures, entre ciel et terre ? Peut-être à l'endroit même où je me tenais ? Mais au milieu de cette nuit n'appartenant à aucune saison, je savais que je ne pourrais résoudre ce mystère, je m'assis donc à même le sol, en attendant le lendemain. Je savais aussi que cette ville étrange attendait de moi un tribut, et je sachant pas de quoi il s'agissait, j'attendais qu'un signe puisse m'expliquer ce qu'il me restait à faire.


Je me levai résolu, et je vis la circulation reprendre peu à peu comme motivée par un fil reliant chacun à une destination inconnue, et je vis chacun s'avancer, furtivement, au travers des rues et avenues, vers les activités que livraient cette nouvelle journée. Encore transi par le froid, je réalisai qu'une grande partie de mes pensées de la nuit précédente, que je devais appliquer désormais, avaient perdu leur cohérence. Elles s'évanouirent rapidement de mon esprit, tandis que je m'observai les nombreux fils invisibles des êtres qui passaient dans un sens, puis dans un autre, et je m'efforçai de comprendre ces mouvements ordonnés.


Je rencontrai alors une enfant, élusive et frêle comme un pétale, qui semblait également égarée. Elle ne répondait à aucun nom, et me guida jusqu'au centre de la ville, pour me pointer une très ancienne et curieuse fontaine, dont l'eau brillait d'une couleur que je jurai connaître. Tout en haut d'une colonnade, s'épanouissait trois fleurs blanches, fines et harmonieuses. Je fus saisi de stupeur lorsque je les vis noircir et flétrir dès lors que je m'en approchai. Je compris alors que je ne pourrais les atteindre sans recevoir une aide extérieure, capable d'extraire de mon corps les facteurs à l'origine de ce funeste effet. Sans mot dire, je me retournai et compris. Douce, voluptueuse, la mort retire le soupçon de légèreté au-dessus des êtres. Dès cet instant, je sus que la mort était en moi, et qu'elle me suivrai. Je suffoquais, car je manquais de toutes choses, n'avait d'autre choix que d'obéir, de supporter un être que je connaissais pas, qui reçut mon propre nom, et horrifié, j'avançais malgré tout. J'avançais et je continuais, misérable et mortel, retrouvant à l'esprit des souvenirs que personne n'aurait osé demandé.


Il y a dans la beauté le reflet du futur, ce qui n'est pas beau appartient déjà au passé et disparaît en lui. Ce qui est beau vit au-delà de la sphère d'existence, Une faible poussière s'élève dans la lumière et disparaît. Un tourbillon s'élève et la vie des hommes s'éteint. Maintenant qu'il ne subsiste rien, un grand dômes de nuages ocres me recouvre, le passé entier y est inclut. L'expression ainsi que les impressions sont un soufflet qui comme une boule, rétrécit au fur et à mesure que le feu de la destruction s'allume. Il y a en chacun un germe de vie et un germe de mort. Le germe de mort, irrésistible et puissant, s'immisce entre toutes les parties de soi; aussi fines qu'une poussière, elles s'envolent. La vie, flamboyante, douce comme l'eau, appartient à d'autres contrées. Lointaine et pure, elle virevolte dans la lumière.


Je descendis sous les nuages de la destruction et je détruisis, L'esprit de mort entra en mon âme et fit des cendres de l'arbre céleste. Dans la pénombre, dans nos villes froides et bruyantes, je vis l'empire de l'esprit de mort. Se reconnaissant dans cette chambre cubique, sous le voilage obscur des désirs, et l'agitation, la distorsion défigurée, la mort et le temps m'entrainèrent, me donnèrent un numéro, firent de moi une ineptie. Sans espoir, je désirais quitter la périphérie des mondes, les assemblages vides qui, soumis à la pression, forment des corps et des histoires. Je suis devenu une forme, aride et sèche comme une pierre. La mort est originale, offrant toujours une variation supplémentaire, et variation je devins, j'exhibais, comme une poule caquette et un singe vocalise. Ma voix originale se transforma en cendre, de ma bouche sortit des cendres, mon corps s'ouvrit et me laissa voir une poudre qui s'échappa et se dissipa. Ma peau originale se flétrit, épousant les contours du sol, mes os apparurent et mon crâne sécha. Après plus d'un mois, trois gracieuses fleurs s'épanouirent, d'une blancheur immaculée.


Qu'est-ce que notre histoire, effrontément sale, inepte et rabougrie; qu'est-ce que soi-même, libre et stellaire, passant au travers du pire couperet, du plus étroit des goulots ? Le résultat de ce funeste tracé égoïste : des cendres, toujours et sans s'arrêter. Notre histoire, grande tapisserie ennuyeuse, réduite à un seul fil, auquel nous tenons, et sommes enchainés. Alors je partis. Je pris ce fil, l'allumai d'une flamme sérieuse, me retournai en moi-même, je pris la route par laquelle j'étais venu, j'enflammai et soufflai les cendres. L'histoire est étrange, elle s'enroule sur elle-même sans se laisser voir à moins d'avoir soi-même tourné, et inspiré chaque pelure d'oignon, assimilé chacun des nutriments qui la composent, et brûlé les poux qui s'en nourrissent.


Le vent prend source au-delà des dunes, l'eau abonde d'un point situé au-delà de l'horizon, le soleil arrache sa chaleur dans une tête d'épingle, la vite tire son origine des grandes profondeurs. Puis les éléments se construisent et rayonnent différents aspects de la source une. Enfin, les grands flux se tarissent et reprennent vie dans le terrible un. Ainsi tous les êtres se renouvèlent et toute la nature se régénère. Lorsque le chemin s'arrête, lorsque la branche se dessèche, chaque pas alourdit l'erreur. Volonté impie, parasite sur l'arbre, pourquoi continuer ? Ce furent mes pensées alors que je traversai la ville, et me demandait quelle mystérieuse force agissait autour de moi, emmenant les êtres là où ils ne le désiraient pas, emmenant des volontés captives là où il ne subsisterait qu'une ombre. Quelque chose de noir et de froid avait pris possession des volontés, mélangé chaque esprit dans une boue plus noire que noire, planant au-dessus des hommes, les piégeant dans un précipice sans fin, obscurcissant leur conscience de mets dérisoires. Alors que je sentis la fin approcher, je décidai de partir, sans prendre aucune miette d'un festin auquel je ne participai pas et qui m'avait révulsé. La nuit était tombée, et personne ne me cherchait plus.

23 février 2011

"Love affects more than our thinking and our behavior toward those we love. It transforms our entire life. Genuine love is a personal revolution. Love takes your ideas, your desires, and your actions and welds them together in one experience and one living reality which is a new you. You may prefer to keep this from happening. You may keep your thoughts, desires, and acts in separate compartments, if you want: but then you will be an artificial and divided person, with three little filing cabinets: one of ideas, one of decisions, and one of actions and experience."


~ Thomas Merton

21 février 2011

Égaré dans l'obscurité,

je rencontrai un dragon, vil et hargneux,
je rencontrai aussi la pureté, douce et sage

15 février 2011

La mélancolie est une force que seule la jeunesse peut supporter,

car elle est toujours accompagnée d'espoir.

14 février 2011

Un corps qui vieillit

ne veut pas dire
que le "temps" existe
Mais juste que l'énergie
est perdue

10 février 2011

Sans l'esprit, tout dans le monde est poussière.


L'esprit n'est jamais passé, présent, futur. L'esprit est toujours nouveau.

Sans esprit, rien.

9 février 2011

L'homme peut se définir par sa capacité à voir un sens là où il n'y en a aucun.
Il est à parier que quand il y en a un, il n'y en a pas. Alors pourquoi s'embarrasser ?

A quelle distance de pensée doit-on aller,

Pour se perdre avant de se retrouver,
Sans aucune sensation de joie,
Acide partir loin, morose revenir près.

3 février 2011

Il y a dans la tristesse une force qui s'obtient en luttant contre elle. C'est une force secrète que le moi féroce et avide garde jalousement dans son champ d'influence.


La tristesse est un désir comme un autre, sans aucune noblesse. La détruisant, cela produit une sorte d'ecoeurement vite remplacée par une énergie fine et douce, et vivifiante.

La liberté s'obtient en allant contre ses tendances perpétuelles à l'autocontemplation, dissimulés à chaque fois sous de nouveaux masques.

Autant d'anomalies qui mènent à la mort.

Il est plus difficile de se détacher de la colère, du désir, du chagrin, de l'amour, de l'espoir, de l'abattement, et de tous ces mouvements intérieurs que de lutter contre un empire tout entier.

Tout ce qui a de la valeur n'en a pas.

L'énergie créatrice s'échappe sous les pulsions dispendieuses de l'égotisme, à savoir :

Gula (gourmandise, gloutonnerie)
Fornicatio (luxure)
Tristitia (tristesse)
Ira (colère)
Acedia (paresse)
Invidia (envie)
Superbia (orgueil)

Sept façons de détruire l'énergie créatrice en la repliant sur soi au lieu de l'amplifier. Sept façons de ne servir à rien, mais d'honorer son "image", de la renforcer, jusqu'à se retrouver prisonnier.

Décapiter la Gorgone et régénérer le monde est le sommet de l'art. C'est une bataille solitaire et décisive qui suppose ne donner aucune valeur à soi-même autre que celle fixée par la Nature.

Je me suis planté une épée dans le ventre, je me moque de la souffrance et maintenant je meurs. C'est peut-être le seul geste qui n'est pas automatique dans la vie.

2 février 2011

Ne pas tout dire, rester réservé, demande la plus lourde des disciplines, -- Être hors du temps.

Derrière la vanité de chaque mensonge, il y a de l'apitoiement sur soi.

1 février 2011

Être comme une longue série de numéros, qu'il faut lire,

Les lisant, ils deviennent une phrase, qu'il faut entendre,
L'entendant, la phrase se résume un mot, qu'il faut souffler,
Vibrante, vivante, c'est une étincelle d'eau qui rejoint le ciel.

31 janvier 2011

'Yet, whatever the cause, I am more foolish than that Old Man of Goethe, for I am prepared to reveal to you the fourth secret. . . The fourth secret is love. If you truly love, then you cannot ask the wrong questions. If you truly love, then the organs of growth, such as the Third Eye, will unfold in their own way. Love is itself a way of initiation. Love teaches one how to look at the world.

Hedsel / The Zelator

Le monde regarde le dormeur

Même s'il ne le voit pas
Le ciel enrobe la terre
Même si la terre le rejette

19 janvier 2011

Ignorance is the mother of [all evil] Ignorance leads to [death, because] those who come from [ignorance] neither were not [are] nor will be. [But those in the truth] will be perfect when all truth is revealed. For truth is like ignorance. While hidden, truth rests in itself, but when revealed and recognized, truth is praised in that it is stronger than ignorance and error. It gives freedom.


The word says, "If you know the truth, the truth will make you free." Ignorance is slave, knowledge is freedom. If we know the truth, we shall find the fruit of truth within us. If we join with it, it will bring us fulfillment. (...)

Everyone who enters the bedchambers will kindle the light. This is like mariages that occur [in secret and] take place at night. The light of the fire [shines] during the night and then goes out. The mysteries of that marriage, however, are performed in the day and the light, and neither that day nor its light ever sets.

If someone becomes an attendant of the bridal chamber, that person will receive the light. If one does not receive it while here in this place, one cannot receive it in the other place.

Those who receive the light cannot be seen or grasped. Nothing can trouble such people even while they are living in this world. And when they leave this world, they have already received truth trough images, and the world has become the eternal realm. To these people the eternal realm is Fullness.

This is the way it is. It is revealed to such a person alone, hidden not fect day and holy night.

The Gospel According to Philip

18 janvier 2011

Jeanne de Salzmann - Poème

Je suis là, vivante, et autour de moi existe l'univers entier,
La vie qui est autour de moi est en moi – Je ressens cette vie universelle –
La force de l'univers derrière moi –
Autour de moi des forces existent et je suis parmi elles –
Je me sens exister –
Tout m'y aide –
Même le coussin sur lequel je suis assis m'aide –
Je me sens une partie du monde qui m'entoure –
Je suis là, éveillée à ce que je suis
Et je vois que c'est là la chose la plus importante : être –
Je le sais, maintenant –
Et maintenant je le sais, je reste en relation avec tout ce qui m'entoure,
Il n'y a pas avant, ni après. Il y a la vie même
J'ai l'impression de sortir d'un rêve.
Tout est réel –
Je me sens libre et calme –
Dans cet état où je ne cherche pas, je ne désire pas, … je n'attends rien que ce que je suis en cet instant
Je saurai alors comment je suis là et pourquoi je suis là

Jeanne de Salzmann

15 janvier 2011

Bai Juyi

The bloom is not a bloom,
The mist not mist.
At midnight she comes,
And goes again at dawn.
She comes like a spring dream - how long will she stay?
She goes like morning cloud, without a trace.

13 janvier 2011

De La Barca

SIGISMOND. Il dit vrai. — Réprimons donc ce naturel farouche, ces emportements, cette ambition, pour le cas où je viendrais encore à rêver. Il le faut et je le ferai ; puisque je suis dans un monde si étrange que vivre c’est rêver, et que je sais par expérience que l’homme qui vit rêve ce qu’il est, jusqu’au réveil. — Le roi rêve qu’il est roi, et il vit dans cette illusion, commandant, disposant et gouvernant ; et ces louanges menteuses qu’il reçoit, la mort les trace sur le sable et d’un souffle les emporte. Qui donc peut désirer de régner, en voyant qu’il lui faudra se réveiller dans la mort ?… Il rêve, le riche, en sa richesse qui lui donne tant de soucis ; — il rêve, le pauvre, sa pauvreté, ses misères, ses souffrances ; — il rêve, celui qui s’agrandit et prospère ; — il rêve, celui qui s’inquiète et sollicite ; — il rêve, celui qui offense et outrage ; — et dans le monde, enfin, bien que personne ne s’en rende compte, tous rêvent ce qu’ils sont. Moi-même, je rêve que je suis ici chargé de fers, comme je rêvais naguère que je me voyais libre et puissant. Qu’est-ce que la vie ? Une illusion. Qu’est-ce que la vie ? Une ombre, une fiction. Et c’est pourquoi le plus grand bien est peu de chose, puisque la vie n’est qu’un rêve et que les rêves ne sont que des rêves.


Si tout cela n’est qu’un rêve, si tout cela n’est que vaine gloire, quel homme, pour la vaine gloire de ce monde, perdra ainsi follement une gloire divine ? Est-ce que le bonheur passé n’est pas un rêve ? est-ce qu’en se rappelant les plaisirs qu’on a goûtés, on ne finit pas toujours par se dire à soi-même : j’ai rêvé tout cela ?… Eh bien ! puisque voilà mes illusions tombées, et puisque je suis désormais convaincu que le désir n’est chez l’homme qu’une flamme brillante qui convertit en cendres tout ce qu’elle a touché, — poussière légère qui se dissipe au moindre vent, — ne pensons donc qu’à ce qui est éternel, et à cette gloire durable où le bonheur et la grandeur
n’ont ni fin, ni repos, ni sommeil…

9 janvier 2011

Deux choix, pas un de plus

Préserver son moi et mourir avec lui
Abréger son moi et survivre à lui
Chaque partie de soi qui lui est liée mourra avec lui
Avoir surmonté la mort en une vie est le désir de l'esprit
Tout lien non rompu sera revécu
Afin que l'esprit disperse toute trace de mort

La réalité est imperceptible, subtile et légère

En parler la profane à jamais
La manifester corrompt sa nature
L'exposer est le plus grand des torts que l'on puisse jamais se faire
Le don du ciel interprété par un fou répugnerait à tous

Tous les péchés ont pour cause un manque de Foi

Le manque de Foi a pour cause la perte de l'innocence
La perte de l'innocence a pour cause une faiblesse d'âme
Une faiblesse d'âme est une faiblesse d'amour
Une faiblesse d'amour a pour effet la mort
Les grains de lumière semés dans la matière seront récoltés
Ainsi pour se développer faut-il passer inaperçu

L'Etoile est la porte dans l'obscurité

Elle seule est vraie
Tout le reste est faux
Tout le jeu consiste à lancer la flèche au centre de l'astre
A rectifier peu à peu
Pour l'atteindre et par le fil l'amener à soi, la placer en son centre
La nourrir du vide immobile
Eblouir chaque parcelle de soi pour repousser toute obscurité
Jusqu'à étendre ses limites à l'inconnue union
Ou les champs de l'Etoile

Le jeu tue l'ile et l'aile par un noeud et un voeu.

L'énergie de l'enfant au réveil

Est la notre... si nous sommes
Un enfant au réveil
L'énergie nous est donnée
Elle va comme la rivière
Ce n'est pas à l'eau d'être la terre
Ni au feu d'être l'air
Vois comme elle va vite
Elle est le Bien

8 janvier 2011

La certitude de la mort n'admet pas l'incertitude du "moi".

L'enfant dit tous les jours : Quelque chose de fantastique va arriver!


Le jour où cela s'arrête, tout s'arrête.

Le rôle des parents est de maintenir cette sensation jusqu'à ce que l'enfant puisse lui-même la créer.

6 janvier 2011

Remords de conscience

Le soleil est aussi le sol, ce sur quoi l'on se tient. Tout le monde sait à quel point il est difficile de s'appuyer sur une vive lumière brûlant tout ce qui fait obstacle à son passage.


La fontaine se divise en deux,
L'eau nourrit l'inconscient, l'imagination,
L'eau nourrit le conscient, la peur,
Mais une fontaine qui rejoint l'étoile,
L'étoile lui tend la main,
Un fil indestructible se noue entre le ciel et la terre

5 janvier 2011

La pierre n'est pas la pierre,

L'arbre n'est pas l'arbre,
L'homme n'est pas l'homme,
L'ange n'est pas l'ange,
Mais tous, ils sont Un,
En Un, ils sont tous,
Impressionné et pressé par la pression,
Du tous sur le Un,
C'est encore une marque que je suis.

4 janvier 2011

Chaque expérience laisse une impression, imprime sur la toile un motif et une coloration,

Le présent est l'addition de toutes ces colorations, ces distorsions,
Qui au fur et à mesure forment un mur, un nœud, une ramification,
Dirigeant et incluant l'être dans un faisceau d'expérience,
Qui à son tour, assombrissent de plus en plus la coloration,
Jusqu'à ce que l'être se disperse et disparaisse,
De plus en plus dans le temps, de moins en moins dans le présent.
Lorsque la sève ne parvient plus aux branches les plus éloignées de l'arbre, elles périclitent.

3 janvier 2011

Maintenir l'attention, c'est comme taper en cadence avec un petit marteau jusqu'à ce que vole en éclat le mur vitreux de la "réalité".
Il suffit d'une fissure pour qu'une bourrasque s'engouffre.
Et avec obstination cela ne peut que réussir.

Quelle situation des plus déplorables dans laquelle l'homme est,

Que de ne connaître ni sa "conscience" ni son "inconscience",
C'est-à-dire : rien.

Avec les yeux de la conscience l'homme regardera ce qu'il ne soupçonne en lui,
Connaissant l'obscurité elle lui révélera la lumière, comme le ferait un miroir,
Et tout lui sera dévoilé.

2 janvier 2011

La totalité de moi-même m'échappe. Où vais-je la trouver ?

Qui suis-je, lorsque je dors ?
L'être à naître se réfugie dans la sécurité du jour, dormant tandis que je vis,
Il semble jouer des expériences et des bribes d'informations qu'il reçoit.
Car il n'est pas encore né. Il est inexpérimenté.
Cet enfant couvé et nourri de quintessence ne se reconnait pas dans les lois de ce monde.
Mais il n'est pas apte à se déplacer dans l'autre.
Je l'ignore, il m'ignore, nous sommes reliés. Sans lui, je ne suis rien, mais sans moi, sa croissance ne peut être menée à bien.

1 janvier 2011

Strange life of Ivan Osokin

"Then what did he mean?"

"I think he meant that the future has already been, and that nothing really exists, that everything is a dream and a mirage.

Sometimes I understand this very clearly. Don't you feel the unreality of all this?" Osokin makes a sweeping gesture with his hand. "The forest, the water, the skynone of it exists, you know.

There have been days when I felt that everything was becoming transparent, so to speak, and might disappear at any moment. Just like this: you see everything around you, you think that it exists; you shut your eyes, then you open them and there is nothing.

Réduire sa vie peu à peu

Retirant des souvenirs la charge qui les maintient en vie
Jusqu'à en faire un tout cohérent
Sec et léger
Tenant dans le creux de la main
Refermer la main sur sa vie
Pour qu'elle ne puisse jamais s'envoler
Cela a pour nom : l'art de clore

Un jour de brouillard

Je ne vois pas le soleil
Mais je sais qu'il existe
Car sans lui je ne pourrais pas voir cette illusion

Du 3 au 2, du 2 au 1.

Une division polarise tout autour d'elle, la vie, la mort, et l'être entre les deux.

Cette vision se résume à une simple question :
- Aime-t-on davantage l'énergie insondable à la racine de la conscience,
Ou la conscience elle-même qui dépend de cette énergie ?
Une orientation augmente et nourrit,
L'autre diminue et affame.
Ce choix nous sauve du tourbillon formé par l'interaction des deux polarités de l'univers,
Notre incertitude et notre indécision.
Notre temps.

Nous sommes nos souvenirs.

"Nous" est l'ensemble de conscience minime qui forme le "moi" guidé par les impressions qui nous ont marqué. Nous sommes une ombre "imprimée" et "marquée".
Ainsi la mort nous débarrasse de tout ce que nous sommes,
Si nous avons appris à être autre chose qu'un souvenir.

Imaginez visiter une contrée lointaine, faire un long voyage,

revenir enfin au point de départ - et :
L'avoir fait les yeux bandés.
Quelle valeur inestimable a-t-elle été mise de côté ?
Venir en ce monde est comme visiter une contrée lointaine,
Une ancienne maison abandonnée, sombre et poussiéreuse,
Dans laquelle nous sommes la seule goutte d'eau,
La seule attention et la seule volonté capable de lui donner vie.