Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.

26 août 2007

Les cratères terrestres sont froids. Leur lave sirupeuse se mêle aux flots marins. Les rues sont froides. Elles marchent sur le givre. Les oeufs célestes glacés s'ouvrent, il tombe sur terre des coulées de plomb, des colonnes grises s'élancent vers les ouvertures souterraines. Le plomb, pareil à des flèches, entre dans tous les interstices du sol, ouvre des brèches, y vide le poison mortel. La terre est infectée, des vents funestes soufflent sur l'ancienne atmosphère chaude aux odeurs de sève et de sang putride.

Les dés sont lancés. Je me trompe à chaque endroit, ma marche est pointilleuse, je respecte les rythmes, mais je n'en ai aucun. Je ne vois que les lumières augmenter et redescendre méthodiquement. Toutes mes émotions sont répugnantes, elle s'échappent par les grilles de ma pensée, elles me disent sans vergogne - "tu étais à nous". Je ne fonctionne décidément qu'avec le wishful thinking, et je ne peux rien y faire. Je désire, je veux, je souhaite. Je ne peux pas agir autrement. Toutes mes tentatives sont vaines. Je suis perdu.