Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.

12 janvier 2006

Le rêve donne aux choses une dimension inattendue. Que la raison limitait !
Je veux dire par-là que certaines situations de la vie courante, certaines personnes, certains objets, nuances, atmosphères, même si insignifiantes prennent, dans le rêve, une dimension globale et integrent une intemporalité que l'on doit à l'absence de projection de la raison - ainsi que de tout ses principes réducteurs.
Il n'existe plus de cause à effet, tout est lié. Il n'existe plus de temps, les apparences sont dépassées, l'oeil est celui du coeur.
C'est cela même que je veux instaurer dans le monde. Faut-il, pour autant, se défaire des principes, terminologies, mesures ? Non pas, mais les considérer comme telles: notions qui permettent une interprétation du monde et qui ne permettent pas un éclairage sur la réalité du monde. Si l'on pense seulement le monde par la raison, l'on pense qu'à moitié. Voilà ce que je dis à tout apprentissage éducatif actuel.
Je ne fais pas non plus un éloge des émotions, car la vue du coeur, si tant est qu'elle puisse exister en dehors des nuits, dépasse de loin tout sentiment d'émotion - trop restreint.
De même, les rêves qui prennent source dans des émotions si faibles et si basses du monde quotidien, sont pourtant, dans le rêve, bien élevées au dessus de leur vile nature.