Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.

6 septembre 2005

J’ai depuis longtemps connu l’ivresse des profondeurs. Elles ont été ce que je n’ai jamais été, c’est-à-dire, moi-même. Elles ont permit à l’accomplissement d’éteindre sa chandelle. C’est plutôt bon signe, l’œil ainsi s’habitue à la vision de nuit. Je pensais cerner les étoiles dans leurs sarcophages d’huile. Cerner dans le sens, déterrer, enterrer, jusqu’à ce que je ne veuille plus rien voir. C’est la cécité créatrice, l’ennui dans les signes divins, qui me rend indemne. Je fus assez idiot pour concevoir que rien de ce monde n’est divisible. Alors, tout est empaqueté jusqu’à la mort. Et tout s’emmêle, rien ne se sépare, sauf…l’intrus. Je pense avoir fait germer de ces inepties dans mon sol mélangé. Je sais aussi que rien n’est plus vierge. Tout est florissant ? Croître n’est ni gratifiant, ni honorifique. J’aurais tant aimé que tout s’élève, que tout se succède, que chacun rie et pleure, que nous tous disparaissions dans le temps et l’eau. Mais la quantité d’intrus ici nourrie les vermines aquatiques. L’eau est infecte, je ne me noierais pas dans une flaque. L’air n’est plus respirable, je ne me noierais pas dans un nuage. Chacun n’a plus le sens de la vie, les fleurs germent à l’envers. Les arbres ne produisent plus que des racines et n’iront plus aux bois. J’avais dans mon cœur le souffle universel. Rien de cela n’existe plus. Entre nous, nous communiquons en faisant des signes de racines.